Accueil Actualités Le laboratoire « Taha Pharma » dénonce « la sélectivité » de la sanction du ministère de la Santé suite au retrait de certaines de ses licences

Le laboratoire « Taha Pharma » dénonce « la sélectivité » de la sanction du ministère de la Santé suite au retrait de certaines de ses licences

Le responsable du département communication et marketing au laboratoire pharmaceutique « Taha Pharma », Zied Lahiani a dénoncé, jeudi, ce qu’il a qualifié de « sélectivité » de la part du ministère de la Santé dans le traitement du dossier de la non validité des données de bioéquivalence sur un nombre de médicaments mis sur le marché, qui a débouché sur le retrait de 55 licences de médicaments dudit laboratoire et des laboratoires « West Pharma » et « Pharma Care ».
S’exprimant lors d’un point de presse tenu au siège de « Taha Pharma » à la ville de Medjez El Bab, relevant du gouvernorat de Beja, Lahiani a indique que le retrait de licences de distribution a touché, uniquement, « Taha Pharma », « West Pharma » et « Pharma Care » sur les six laboratoires qui traitent avec le fabricant canadien « Transmedical for Life ».
Il a précisé à ce propos que les produits des deux laboratoires « Thera » et « Ghalpharma » qui traitent avec le même laboratoire canadien ne sont pas encore passés à la phase d’industrialisation et de mise sur le marché. Il a souligné que le retrait a concerné 55 licences, dont 46 licences du laboratoire « Taha Pharma », concernant 16 médicaments, dont cinq en circulation dans les hôpitaux publics, sept dans les pharmacies privées, et quatre qui n’ont pas encore été fabriqués ni eu de licence pour leurs mise sur le marché ».
Il a estimé que son entreprise « fait l’objet d’une campagne de dénigrement » menée par « quelques arrivistes » qui « œuvrent à saper l’économie tunisienne, dont le politicien Lotfi Mraihi à travers ses sorties médiatiques » a-t-il dit, soulignant que le développement de son laboratoire et son innovation, sont à l’origine de cette campagne.
Lahiani a par ailleurs indiqué qu’il respectait la décision du ministère, malgré son caractère « sélectif », affirmant sa confiance en la qualité des produits de son laboratoire qui « reviendront sur le marché, après que les mesures de réfection des études de bioéquivalence, aient été entamées.
Il a encore indiqué que le laboratoire « Taha Pharma » emploie 560 personnes entre pharmaciens, médecins, cadres supérieurs, techniciens et agents, et a contribué durant les trois dernières années à assurer au pays des rentrées en devises estimées à 200 millions de dinars.
L’orateur a également présenté « des justificatifs désavouant les allégations de Lotfi Mraihi », concernant l’absence de machines de fabrication, de salle de conservation et d’unité de développement au sein du laboratoire.
Par ailleurs, les journalistes présents sur les lieux, ont eu l’occasion de faire une tournée dans les différents départements de « Taha Pharma », dont l’entrepôt de réception des matières premières, l’unité de développement et l’échantillotèque.
Le secrétaire général du parti « Union Populaire Républicaine » (UPR), Lotfi Mraihi, avait appelé le ministère de la Santé à ordonner la fermeture immédiate du laboratoire « Taha Pharma » et le retrait de toutes les licences de distribution de ses produits de manière définitive, ainsi que le retrait de l’ensemble de ses médicaments distribués sur le marché, pour motif de « suspicion de corruption ».
Le ministère de la Santé a annoncé, vendredi dernier, la fermeture d’une structure étrangère, suite à la découverte d’incohérence dans les données de bioéquivalence de ses médicaments, et a procédé à la suspension provisoire des licences de 55 médicaments et leur retrait du marché.

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